Manifestation en partenariat avec l’Ambassade de France en Biélorussie, Belprojet, la Fondation Européenne de la Culture, Perspectives Biélorussiennes et Office for a Democratic Belarus.
Mercredi 7 novembre à 19h00 :
● Ouverture officielle du CENTRE CULTUREL LIBRE DE BIÉLORUSSIE
Discours d'ouverture de Virginie Symaniec, de Perspectives Biélorussiennes
● Vernissage de Minsk : Ville Soleil des rêves
exposition photographique et lectures par Artour Klinaŭ, peintre, architecte et fondateur-rédacteur en chef de la revue pARTisan.
« La Ville Soleil pouvait-elle s’incarner ailleurs ? Probablement, non. Elle ne pouvait apparaître que sur une terre brûlée, sur un espace nettoyé de toute culture, et elle ne pouvait sans doute pas naître dans le chaos de la démocratie. La Ville idéale de l’Utopie doit avoir un seul Auteur, un Grand Architecte, un Chef d’Orchestre. Le nom de cet Architecte est Dictature (...). »
Jeudi 8 novembre à 19h00 :
● Projection du film Requiem pour Tchernobyl, réalisé par Charles André
Le 20 juin 2006, en première mondiale, a été interprété le Requiem pour Tchernobyl de Bruno Letort. Cette œuvre, commandée au compositeur par le gouvernement français, a été présentée au public biélorussien par l’orchestre et les chœurs de la Philharmonie de Minsk, sous la direction d’Andreï Galanov.
● Rencontre animée par Virginie Symaniec de Perspectives Biélorussiennes
Avec la participation de Bruno Letort, compositeur du Requiem pour Tchernobyl, et de Chantal Montellier, auteur de la BD Tchernobyl mon amour (Actes Sud).
« La Journaliste Chris Winckler est chargée d’une série d’articles pour "La vérité", consacrée au vingtième anniversaire de Tchernobyl. Elle rencontre Andreï Tcherenko, témoin direct qui travaillait à la centrale le jour de l’accident. Il a tout vu, il raconte. »
Lundi 12 novembre à 19h00 :
● Rencontre-débat
Le point sur la société civile et les droits de l’Homme en Biélorussie, animée par Jean-Charles Lallemand de Perspectives Biélorussiennes avec la participation de Dagmar Daillant et Thamar Bourand d’Amnesty International, Maria Chichtchenkova de la Fédération internationale des droits de l’Homme, Elsa Vidal de Reporters sans frontières et Frédéric Taillet, secrétaire administratif du groupe d’amitiés franco-biélorussiens de l’Assemblée nationale.
Jeudi 15 novembre à 19h00 :
● Vernissage de On vit ici. Bonjour, exposition collective de jeunes photographes biélorussiens, proposée par Alena Gloukhova
« On vit à Minsk. Et on pourra y passer toute la vie, sans avoir jamais connu le reste du monde. On a notre présent à part, détaché de celui des autres et notre futur à nous – un futur dans le passé. Les problèmes de la lutte contre le terrorisme et le réchauffement planétaire ne nous touchent pas – on a nos rythmes et nos mœurs. »
Lundi 19 novembre à partir de 17h00 :
● Soirée cinéma
17h00 : J’ai été invitée au bal, d’Irina Pismennaïa (2005 - Biélorussie - 54’ - VOST anglais)
J’ai été invitée au bal évoque l’histoire de cinq femmes, cinq héroïnes de la vie quotidienne, cinq citoyennes biélorussiennes au destin tragique. Ces cinq femmes, belles, intelligentes et talentueuses, ont été invitées au bal. Ce bal, c’est le bal de ce Président qui s’est révélé autoritaire et dangereux, mais c’est surtout le bal d’un rêve d’indépendance et de liberté. C’est un film « testament » des Studios Tania, fermés suite à une décision administrative de ne pas renouveler leur licence.
18h30 : La Place, de Iouri Khachtchevatski (2006 - Biélorussie - 87’ - VOST anglais)
Dans ce film, le réalisateur dresse les portraits d’une nouvelle jeunesse protestataire et des leaders de l’opposition : « J’ai également voulu comprendre les motifs qui ont conduit les jeunes dans la rue, pour me rendre compte des différences entre ces jeunes-là et ceux qui sont du côté du pouvoir », dit-il. En Biélorussie où la propagande d’État règne à la télévision en imposant une image extrêmement dévalorisante des opposants, ce film permet de mettre en avant les motivations de ces jeunes qui tiennent absolument à descendre dans la rue pour revendiquer leur droit à faire un autre choix.
20h00 : Léonarda, de Guillaume Kozakiewiez (2007 - France - 71’ - VOST français)
Léonarda est d’abord le portrait – magnifique – d’une femme dont le visage porte la mesure du temps. C’est aussi le film de la rencontre d’un arrière petit-fils cinéaste et de son aïeule, en Biélorussie. Le « vagabond capitaliste » et la vieille femme, paysanne aussi bien que catholique, forment un couple improbable, magique, qui vit ces moments à deux comme dans un temps hors de tout. Mais au fil des voyages et des saisons, la réalité les rattrape et, peu à peu, la magie se retire.
● Rencontre animée par Delphine Pallier, de Belprojet, avec la participation de Guillaume Kozakiewiez et Iouri Khachtchevatski
Jeudi 22 novembre à 19h00 :
● Vernissage de Minsk, de l’autre côté du miroir , exposition photographique d’Alexeï Andreev et Jef Bonifacino, proposée par Belprojet
Jef Bonifacino, jeune photographe français propose en contrepoint sa vision de Minsk. Entre une architecture chargée par la nostalgie décrépite du régime soviétique et les images violentes d’une république sans démocratie, Minsk est encore à la recherche de son identité. Le rapport étonnant de la ville avec la nature, les forêts jouxtant les derniers immeubles de la périphérie, montre combien la beauté y survit. Enfin, c’est aussi à travers ses habitants que Minsk acquiert son humanité. Le photographe interroge également à travers sa série de portraits le regard que portent les artistes biélorussiens sur leur pays. Comment créer en Biélorussie? Que créer et pour quelle Biélorussie?
● Présentation de la revue Monologue d’Alexeï Andreev, par Eve Sorin
La revue Monologue, à l’aspect et au contenu à nul autre pareil, a été créée dans le courant des années 1990 par Alexeï Andreev, inspiré par deux femmes : Tatiana Orlova, professeur à la faculté de journalisme de l’université d’État de Biélorussie et Svetlana Alexievitch, écrivaine. L’approche est celle du monologue, Alexeï Andreev effaçant les questions qu’il pose aux personnalités qui lui accordent des entretiens. Ces monologues se trouvent encadrés par des travaux photographiques et graphiques de grandes qualité et originalité. La revue a ainsi publié, depuis sa fondation, les discours et les univers visuels des intellectuels ou artistes majeurs de la Biélorussie contemporaine, sans toutefois omettre de les comparer à des réflexions glanées dans le reste du monde. La parution annuelle du Monologue d’Alexeï Andreev est ainsi progressivement devenue un événement incontournable dans le monde littéraire et artistique de Biélorussie.
Lundi 26 novembre à 19h00 :
● Vernissage du recueil de pièces du Théâtre Libre de Minsk, publié aux éditions l’Espace d’un instant
Génération Jeans de Nikolaï Khalezine, Nous. Bellywood de Pavel Priajko, Pavel Rassolko et Constantin Stechik, et Elles en ont rêvé… de Natalia Kaliada, traduits du russe, du biélorussien et de la trasianka par Maria Chichtchenkova, Virginie Symaniec, Alexis Vadrot et Iouri Vavokhine, préfacé par Jean-Pierre Thibaudat, et avec le concours du Centre national du Livre et de la Maison Antoine-Vitez.
● Performance poétique, par Dmitri Strotsev et Bruno Boussagol
Dmitri Strotsev n’est pas un poète comme les autres. Ses « danses poétiques », psalmodiées ou chantées, ont fait de lui un acteur incontournable de la scène internationale. Elles avaient fait l’objet, en 2003, d’une création en forêt, produite par la compagnie Brut de Béton production, à l’occasion du festival « En attendant la Biélorussie » de Clermont-Ferrand, co-dirigé par Bruno Boussagol et Virginie Symaniec. Quatre années plus tard, Dimitri Strotsev et Bruno Boussagol reprennent les chemins de la création commune.
● Lectures de textes de Pavel Rassolko, dirigées par Dominique Dolmieu et Nathalie Pivain, avec le Théâtre de Syldavie
Pavel Rassolko est l'un des principaux représentants de la nouvelle génération théâtrale en Biélorussie. En 2005, un de ses derniers textes, Pluie en décembre, a été primé au concours international de dramaturgie « Le théâtre libre ». La même année, avec Pavel Priajko, il a également participé au projet du Théâtre Libre de Minsk avec Nous. Bellywood, qui inclut ses pièces Verbatim ou Arnaques, crimes et alcooliques et Une question de principe.
● Rencontre animée par Daniel Lemahieu, avec Dmitri Strotsev et Pavel Rassolko
Avec la participation, pour les traductions et l'interprétariat pendant l'ensemble de la manifestation, de Larissa Guillemet, Elena Kobrynets, Eve Sorin et Virginie Symaniec.